Témoignages

Au service d’enfants porteurs de la trisomie 21

1er juin 2024

Les enfants viennent au Centre avec joie et ils ne sont jamais pressés de repartir à la maison. Avec fierté, ils montrent aux parents les résultats de leur travail, ce qui les motive à faire plus d’effort afin de progresser.

sr Bozena Elzbieta Zelewska

Témoignage

D’origine polonaise, sr Bozena Elzbieta est sœur consacrée à la Communauté des Béatitudes, et depuis 15 ans en mission au Kazakhstan. Elle est actuellement investie dans un centre d'accueil de jour pour enfants porteurs de la trisomie 21, soutenu par AAI.

Sr Bozena, peux-tu te présenter ?

D’origine polonaise, je suis sœur consacrée à la Communauté des Béatitudes, depuis 15 ans en mission au Kazakhstan. Avant d’entrer à la Communauté j’ai fait des études de pédagogie et de théologie. Ensuite, j’ai travaillé pendant 12 ans comme enseignante et catéchiste.

Quelles sont vos activités à Kokchetav?

À Kokchetav nous sommes quatre sœurs consacrées engagées dans la Communauté, qui assumons des apostolats différents.

Au début de l’année nous avons réalisé un projet, en collaboration avec l’AAI, qui nous a permis d’emmener en France des jeunes Kazakhstanais, accompagnés par sr Anna ̶ Maria et sr Klara. Grâce à ce projet les jeunes ont vécu une expérience inoubliable qui fut de vivre le Nouvel An dans une ambiance spirituelle et joyeuse. Cette expérience qu’ils ont vécue porte des fruits aujourd’hui par leur engagement ici sur place.

Depuis le mois d’octobre, nous avons mis en œuvre un nouveau projet, lui aussi soutenu par l’AAI, au service d’enfants porteurs de la trisomie 21. Je suis personnellement investie dans ce projet. Nous prenons soin surtout des enfants d'âge préscolaire afin de les aider dans leur développement et de leur donner le plus de chances possible dans la vie. Un programme de travail avec leur enfant est fourni aux parents grâce aux consultations de spécialistes italiens, les professeurs Luigi Sangalli et Fabio Tonion.

Comment se passe l’accueil au Centre de jour ?

Actuellement nous accueillons quatre enfants pour des cours individuels et des activités en groupe. Ils sont heureux de participer à des jeux éducatifs, de faire du coloriage et des petits travaux manuels. Notre but est de leur apprendre à parler, à lire, à écrire et d’avoir une bonne condition physique. Les éducatrices se réjouissent de leurs petits progrès dans la prononciation de sons nouveaux, de quelques mots et de phrases compréhensibles, comme pour Bogdan (7 ans).

Peux-tu nous donner d’autres exemples ?

La plus petite, Laina, deux ans, fait l’effort de répéter des sons d’animaux et de l’entourage et même si elle a du mal à formuler les mots, elle montre par des gestes qu’elle comprend bien. Mais pour la danse et la gestuelle de petites poésies, elle est la meilleure ! Alihan (5 ans) est très assidu et persévérant dans le travail manuel. Nous espérons qu'il va bientôt écrire. Alisardar (6 ans) préfère les exercices verbaux. Chaque semaine les enfants abordent dans leurs activités des thèmes différents, par exemple autour des fêtes comme Nauryz (la fête du printemps), celle des femmes, des cosmonautes ou bien des thèmes liés aux saisons, aux animaux etc.

Comment les enfants vivent-ils ces temps d’apprentissage ?

Les enfants viennent au Centre avec joie et ils ne sont jamais pressés de repartir à la maison. Avec fierté, ils montrent aux parents les résultats de leur travail, ce qui les motive à faire plus d’effort afin de progresser. Notre travail avec ces enfants trisomiques a commencé il y a quelques mois, mais nous voyons déjà des progrès, qui sont soigneusement notés dans le dossier de chacun d’eux. Nous espérons que nos efforts vont les aider à s’intégrer le mieux possible dans la société. Jusqu'à maintenant la plupart d’entre eux étaient cachés à la maison par honte de leur handicap.

Aujourd'hui ils sortent avec des visages souriants et ne sont pas gênés de prendre les transports en commun et de se montrer dans les lieux publics. C’est une victoire pour eux et pour nous !

Propos reccueillis par Martine Michel

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